Six lycéens de Lebrun ont réalisé un reportage pour l’opération Un jour, un média, organisée par le club de la presse de Normandie, avec « Ouest-France », sur le thème « Être Normand aujourd’hui ». « C’est être Européen », répondent-ils. Témoignages.
Ils sont lycéens ou étudiants, à Coutances. Ils sont âgés de 15 à 18 ans. Ils ont grandi en Normandie, une région chargée d’histoire. La guerre leur a été racontée par leurs grands-parents. Ils ont rencontré de grands témoins au lycée, ont visité les plages du Débarquement, le Mémorial de Caen où ils ont appris que des milliers de jeunes gens, certains à peine plus âgés qu’eux, avaient donné leur vie pour offrir la paix.
Zélie, Margot, Thibaud sont de jeunes citoyens ouverts sur le monde. Leurs pieds sont en Normandie mais leur conscience est européenne.
« Pour que l’Histoire ne se répète pas »
L’Europe, Émilie Roupnel, 17 ans, élève au lycée Charles-François-Lebrun, l’a traversée de bout en bout : Norvège, Hongrie, Italie, Allemagne… « L’Europe, c’est super beau, décrit la jeune fille avec enthousiasme. C’est riche d’un point de vue culturel. » Sa démarche dépasse la découverte touristique. Émilie a soif de rencontres. « Être européen, c’est avoir des contacts avec les autres pays, former un tout. C’est vivre ensemble. »
Louison Goedffrey, en classe de première dans le même lycée, appelle à « être ouvert sur le monde. Quand on reste dans son confort personnel, on donne trop d’importance à des détails. Si on va voir ailleurs, on se rend compte qu’il se passe des choses beaucoup plus graves ailleurs ».
À Coutances, l’association les Sentiers de la mémoire fait le lien entre le passé et l’avenir. Elle invite tous les deux ans de jeunes Européens à échanger sur les atrocités des génocides. Du 3 au 10 mars, des jeunes sont venus d’Allemagne, de Croatie, de Macédoine… pour partager sur le sujet dans le cadre de la Semaine internationale de la mémoire. « Cela permet de comprendre le monde d’aujourd’hui », souligne une élève.
« La mémoire commune est très importante, estime Margot Jossaume, 18 ans, ancienne présidente de l’association. Être ouvert sur le monde et les autres permet une meilleure entente entre les humains. »
L’insitutution européenne « est complexe, estime Noémie Lallier, 18 ans, élève de terminale. Mais l’Europe offre une ouverture sur les autres, garante de solidarité ». Surtout, c’est un bouclier « pour que l’Histoire ne se répète pas », rappelle Louison Goedffrey.
Un bouclier fragile. Montée des nationalismes, Brexit, repli sur soi. « J’ai 15 ans, je n’ai pas encore le droit de vote mais c’est important d’être impliqué », confie Zélie.
« Il faut faire attention de continuer à s’ouvrir sur le monde », prévient Noémie. Sinon la paix sera menacée mettent en garde les jeunes Normands.
Le 16/03/2017
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